Conseils pour les aspirant·es astrologues, azurastrologue.fr

5 conseils pour l’aspirant·e astrologue

Cet article s’adresse aux personnes passionné·es par l’astrologie qui aspirent à devenir astrologues, que ce soit à plein temps ou comme activité secondaire, ou des astrologues qui viennent tout juste de se lancer. J’y compile quelques conseils qui me semblent utiles pour qui se trouve dans cette situation, avec l’espoir de pouvoir soutenir cette démarche, et éviter certains écueils.

Construire une base de données

En tant qu’étudiant·e en astrologie, petit à petit, vous aurez accumulé des données de naissance pour calculer des thèmes ; celles de votre mère, de vos ami·es, du chien de la voisine et de votre artiste préféré. Plus le temps passe, et plus vous accumulerez ces données. Assurez-vous de les stocker correctement ! Ne vous reposez pas sur un cache peu fiable.

Avoir une large base de données vous permet ensuite de pouvoir mieux repérer des motifs qui se répètent, de trouver des exemples plus facilement pour expliquer un phénomène astrologique, de mener des recherches de niche, etc. Nota bene : bien entendu, si vous utilisez le thème de quelqu’un qui n’est pas déjà disponible au public comme exemple, il est crucial d’avoir son assentiment.

Vous pouvez créer un compte gratuit sur des sites aux calculs réputés comme Astro-Seek ou Astrodienst. Ne vous sentez pas obligé·es d’investir illico dans un logiciel astrologique coûteux. C’est une option, mais vous pouvez aussi prendre le temps de vous familiariser avec les différents logiciels qui existent et expérimenter avec ceux qui sont gratuits en attendant d’avoir fait un choix quant aux payants. Pour l’astrologie élective, regarder le thème du moment et naviguer les transits rapidement, j’aime beaucoup Urania.

Archiver correctement son contenu

Dans le même ordre d’idées, si vous produisez du contenu sur Internet, assurez-vous qu’il soit archivable. Instagram peut suspendre votre compte du jour au lendemain, et tout ce que vous y auriez accumulé disparaît en un clin d’oeil. Tant que vous vous cantonnez à poster sur cette plateforme, vous construisez sur des bases bancales, et vous limitez votre audience aux personnes qui y circulent en étant à la merci d’algorithmes imprévisibles et pensés pour le profit des grandes entreprises uniquement.

Je précise ici qu’il ne s’agit pas pour moi de dénigrer les contenus postés sur Instagram ou Twitter, bien au contraire : beaucoup sont d’immense qualité et justement, il serait important que cela ne reste pas seulement sur ces réseaux ! D’autant plus que si vous décidiez un jour de vous mettre en retrait de ces réseaux, de supprimer votre compte, vous perdriez tous ces contenus. Se reposer exclusivement sur un réseau social pour faire connaître votre taf vous oblige aussi à y rester, ce qui peut être un problème si jamais il s’avère que vous avez besoin de le quitter pour préserver votre santé ou mieux gérer vos priorités.

Créer un site web permet d’être référencé dans les moteurs de recherches à long terme. Si vous écrivez un super article, le fait qu’il soit sur un site web et pas juste dans un post Instagram (ou un fil Twitter, ou une page Facebook) assurera que quelqu’un puisse y accéder même des mois ou des années après sa publication.

La course aux likes peut facilement faire perdre de vue la durabilité potentielle de ce que l’on produit. Si vous ne pouvez pas générer des articles, vidéos ou autres régulièrement (et il n’y a pas de honte à cela !), priorisez ce qui vous passionne et qui a vocation à rester. C’est super chouette de poster au sujet des lunaisons, mais si ça vous épuise, peut-être qu’il serait plus intéressant de prioriser le fait d’expliquer des techniques ou des astuces qui peuvent être utiles aujourd’hui et dans cinq ans, plutôt qu’un transit qui sera passé d’ici trois semaines.

Il n’y a pas besoin d’attendre que votre contenu soit parfait, ou de vous sentir super légitime et confiant·e, pour créer un site. C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Vous pouvez écrire des articles d’introduction aux bases, mais si cela vous semble déjà omniprésent, il y a plein d’autres sujets qu’il est possible d’aborder. Par exemple, pourquoi ne pas écrire sur votre parcours avec l’astrologie, et ce que vous en retirez dans votre vie personnelle ? Ou encore partager vos lectures astrologiques du moment ? Honnêtement, si vous avez des idées pour des posts sur des réseaux sociaux, vous en aurez aussi pour des articles sur un site, ce n’est pas si différent. Si vous avez l’impression que ça l’est, c’est peut-être juste un signe de manque de confiance en soi.

Ne vous laissez pas intimider par la perspective de créer un site. Ce n’est pas beaucoup plus complexe que de créer un compte sur un réseau social, et cela vous donne davantage d’agentivité. Certes, vous aurez peut-être peu de commentaires et de retours, et très peu de visibilité au début, mais cela vaut le coup au long terme. Je vous encourage à prendre ce que vous faites suffisamment au sérieux pour ne pas tout conditionner à la reconnaissance immédiate que cela reçoit. Si vous avez quelque chose d’intéressant à dire, dites-le, audience de 200 personnes au rendez-vous dès le premier jour ou pas.

Il n’y a pas d’obligation de coder un site avec nom de domaine dès le début. Vous pouvez utiliser une plateforme de blog gratuitement, expérimenter avec en utilisant des modèles gratuits également. Si à terme vous souhaitez investir dans un nom de domaine, c’est possible de le faire sur la même plateforme, ou de déménager vos données sur votre propre serveur si vous préférez. Créer un blog est rapide et facile. Ne laissez pas toute votre perspective créative se faire mouliner par les réseaux sociaux ! Rien ne vous empêche d’y maintenir une présence tout en redirigeant vers votre site.

Éviter le dogmatisme

La profession astrologique est régulièrement attaquée sur sa crédibilité, notamment par les institutions scientifiques mais pas seulement. Cela n’empêche pas la popularité de l’astrologie, mais en tant que personne passionnée par l’astrologie on peut parfois bon gré mal gré se retrouver sur la défensive. Un des problèmes qui en résultent est une certaine rigidité, en réaction à ces attaques. Certain·es astrologues mettent un point d’honneur à cracher sur leurs collègues jugé·es pas assez sérieux·ses, afin de se démarquer comme de « vrai·es astrologues ». D’autres astrologues s’accrochent à leurs certitudes comme une moule à son rocher, refusant de remettre quoique ce soit en question.

Tout d’abord : lâchez l’ambition de paraître légitime auprès des sceptiques endurci·es, vous vous y casserez les dents, c’est une perte de temps. En ce qui concerne vos proches, c’est un autre sujet qui mériterait une discussion plus longue, mais disons qu’en dehors des astro-sceptiques agressifs que vous êtes forcé·es de côtoyer, ne vous en infligez pas davantage si cela ne résulte en rien de constructif. Si les discussions ne sont pas respectueuses, passez votre chemin.

Par ailleurs : ce n’est jamais une bonne idée de trasher gratuitement des collègues. Si vous êtes témoin d’une arnaque, de désinformation dangereuse, ou de faille éthique grave alors il est bon d’intervenir ; mais rabaisser violemment un·e autre astrologue parce que vous avez une approche différente, qu’iel vous a adressé une critique constructive de manière respectueuse, ou que sa tête ne vous revient pas, c’est douteux. Afficher un tel mépris pour vos pairs donne une mauvaise image des astrologues en général, et risque de vous faire paraître immature, mesquin·e et insécure. Il me paraît vraiment important de collectivement apprendre à être en désaccord cordial lorsque c’est possible.

En tant qu’élève, fuyez la tentation de ranger la richesse des traditions astrologiques dans des petites cases nettes. Ne cherchez pas les certitudes enfermantes, considérez la variété comme l’opportunité d’expérimenter qu’elle est. C’est tout à fait ok de commencer en apprenant une seule tradition à fond, mais ne vous fermez pas de portes au long terme en bloquant sur l’idée que vous avez trouvé LA bonne forme d’astrologie unique. C’est tout simplement faux, et vous risquez d’agacer pas mal de gens à prétendre que c’est le cas. L’humilité est de rigueur lorsque l’on étudie un champ aussi ancien et dense.

Cela fait des millénaires que les êtres humains étudient les étoiles, les vénèrent, écrivent à leur sujet, réfléchissent sur les corrélations aux évènements terrestres. En tant qu’astrologues contemporains, nous sommes dépositaires de ce savoir et il me semble qu’il est important de prendre cette tâche au sérieux, de procéder avec diligence et révérence. Il ne s’agit pas de sacraliser ce que d’autres ont écrit avant nous comme intouchable, mais plutôt de s’en saisir avec la reconnaissance et l’émerveillement que cela justifie. Je trouve cela incroyable, par exemple, que l’on ait accès aux textes de Manilius écrits au 1er siècle de l’ère commune : ces mots ont traversé près de 2000 ans jusqu’à nous, et évoquent toujours éloquemment ce que les étoiles indiquent dans nos existences !

Si un·e enseignant·e prétend connaître la totalité de la discipline astrologique, prenez cela pour un ego surdimensionné et cherchez quelqu’un de plus réaliste. Il est impossible de tout connaître en astrologie, et personnellement je trouve cela formidable ! Il n’y a nul besoin de trouver un·e enseignant·e qui connaisse tout ; il suffit d’en trouver qui soient sérieux·ses, pédagogues, et qui en savent davantage que vous et/ou apportent des nuances intéressantes à ce que vous savez déjà. Cela nous mène à ma prochaine recommandation, qui est dans la continuité de celle-ci quant à l’apprentissage et au soutien entre pairs…

Une fois qu’on a dépassé l’effet Dunning-Kruger des débuts, et accepté qu’on aura des choses à (dés)apprendre jusqu’au restant de nos jours en ce qui concerne l’astrologie, cela implique plusieurs choses. Il y a différentes manières de s’instruire et de progresser dans l’apprentissage.

Échanger avec d’autres passionné·es

Pour le dire franchement, seul·es les astrologues bouffi·es d’ego considèrent aberrant de consulter des collègues. Je suis navré·e, mais personne n’est trop bien pour cela. C’est précieux pour chacun·e de pouvoir échanger avec quelqu’un à compétences égales ou supérieures, et ce quelle que soit la connaissance que l’on a de son thème natal ou des transits.

Consulter des collègues semi-régulièrement est toujours une excellente source d’apprentissage, permet d’ouvrir ses perspectives, de découvrir de nouvelles techniques, de considérer les choses sous un autre angle. Je n’ai jamais regretté d’avoir pris rendez-vous avec un·e estimé·e collègue. Si vous ne connaissez aucun·e collègue que vous estimez, honnêtement il y a un problème, et je vous encourage à prendre le temps d’essayer de découvrir davantage d’astrologues, et/ou de travailler sur des insécurités éventuelles qui vous font rejeter d’autres personnes compétentes.

Il y a pléthore de collègues formidables, même si l’on est très exigeant·e, surtout si l’on peut consulter des anglophones et pas seulement des francophones. Si besoin, demandez des références ; à titre personnel, je peux citer facilement au moins 5 collègues francophones que je vous recommanderais chaudement.

Si vous avez un mini-budget et que consulter un·e professionnel·le ne vous est pas accessible à l’heure actuelle, il y a plusieurs possibilités. Tout d’abord, un certain nombre d’astrologues proposent des échelles de prix glissantes ; des prix étudiant·es, des consultations dédiées aux personnes marginalisées et précarisées, etc. Même si votre situation ne justifie pas de solliciter ces aides, nombres d’astrologues proposent aussi régulièrement des réductions via leur newsletter, par exemple. Suivre le travail de celleux que vous appréciez par ce biais est donc plutôt avisé !

Une autre possibilité pour progresser avec la perspective d’autrui est de procéder à des échanges avec d’autres étudiant·es astrologues. Lire le thème natal l’un·e de l’autre peut être extrêmement enrichissant et vous permettre de progresser tou·tes les deux. Cela peut être organisé en 1 à 1 comme une consultation classique, mais si vous préférez discuter en groupe, il est aussi possible de former un petit groupe d’études et de chacun·e son tour offrir un thème natal à l’étude. Même si vous n’êtes pas à l’aise à l’idée d’offrir vos données de naissance à un groupe, il y a d’autres options : utiliser le thème natal d’une célébrité qui est dans le domaine public, par exemple.

Si vous ne trouvez pas d’espace gratuit où échanger avec d’autres passionné·es, créez-en un ! Vous n’êtes pas tenu·es de souscrire à une communauté privée pour discuter d’astrologie. Si vous en avez envie parce que vous en avez trouvé une où l’ambiance est géniale et la facilitation bien faite, pourquoi pas, mais il n’y a pas besoin d’avoir un budget mensuel dans l’absolu. Vous pouvez créer un blog privé, un forum, un serveur Discord, un groupe Facebook, un cercle Twitter ou autre gratuitement et vous lancer. Idéalement, comme pour votre base de données et votre contenu, privilégiez quelque chose de facilement archivable !

Citer ses sources et inspirations

Pour finir, je recommande vivement de toujours citer ses sources dans ce que vous pouvez produire au sujet de l’astrologie. Tout d’abord, cela permet aux personnes qui accèdent à votre article, vidéo, fil, Reel (ou autre) de pouvoir creuser le sujet si besoin. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à l’astrologie, j’étais souvent frustré·e de voir des affirmations faites sans aucune piste pour aller plus loin. C’est une bonne habitude à prendre de sourcer ce que vous dites ; si pas sur chaque post parce que ça prendrait trop de temps, au moins sur un post dédié aux ressources qui reste épinglé ou qui est facilement accessible.

Par ailleurs, si vous reprenez une idée que vous avez vue sur un blog, dans une vidéo, dans un livre, …sourcer permet aussi de créditer la personne qui vous a inspiré·e. Là, rien de compliqué à comprendre : si vous passez quelques heures (ou bien davantage) à préparer un certain contenu et qu’ensuite quelqu’un reprend cela quasi verbatim, c’est exaspérant. Même sans parler de plagiat, il s’agit simplement de courtoisie, et de soutien entre pairs. Créditer, c’est aussi montrer que vous avez du respect et de l’estime pour vos collègues, que ce soit celleux de l’Antiquité ou les plus contemporains.

À titre personnel, si je vois qu’un·e astrologue la joue systématiquement solo et ne parle jamais à ses pairs ni du travail de ses pairs, je trouve que c’est un peu inquiétant. Je comprends que l’on puisse éventuellement se sentir menacé·e par des collègues qui proposent des services similaires, mais je trouve ça si dommage de se limiter ainsi, et de favoriser une ambiance de compétition, de conflit et de mesquinerie. Même dans une même branche avec une approche similaire, chacun·e apporte ses spécificités à l’astrologie, il y a de la place pour tout le monde. À mon avis, essayer de cacher que l’on est inspiré·e par d’autres personnes trahit surtout un manque de confiance en soi, et c’est vraiment regrettable. Cela signifie aussi se priver d’échanges super stimulants avec des collègues, et cultiver ses propres angles morts… Je pense donc que créditer et soutenir les autres (étudiant·es) astrologues est une excellente habitude à prendre dès le début !


J’espère que les conseils donnés dans cet article seront utiles à des aspirant·es astrologues. Si vous avez des remarques, questions, critiques constructives, n’hésitez pas à les laisser en commentaires. Vous pouvez aussi utiliser le formulaire de contact si vous ne souhaitez pas poser votre question publiquement. Tous mes encouragements dans votre apprentissage !

Les articles que je publie sur ce blog sont le fruit de beaucoup d’étude et de recherche bénévole pour rendre les connaissances astrologiques plus accessibles ; si vous souhaitez soutenir ce travail et si la perspective de contenus exclusifs (non publiés sur ce blog) vous intéresse, je vous encourage à aller voir ma page Patreon.

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