Cet article a pour but de présenter certains des transits pour le mois de décembre 2020. Ci-dessous, un récapitulatif des alignements planétaires qui approchent (traduit de celui proposé par The Astrology Podcast).
- Éclipse lunaire en Gémeaux le 30 novembre
- Mercure entre en Sagittaire le 1er décembre
- Mars avance à nouveau après sa rétrograde
- Éclipse solaire en Sagittaire le 14 décembre
- Vénus entre en Sagittaire le 15 décembre
- Saturne entre en Verseau le 17 décembre
- Jupiter entre en Verseau le 19 décembre
- (6 des 7 planètes visibles changent de signe durant la même semaine)
- Mercure conjoint le Soleil le 20 décembre
- Mercure entre en Capricorne le 20 décembre
- Conjonction Jupiter-Saturne conjunction le 21 décembre
- Pleine Lune en Cancer le 29 décembre
Qu’attendre de ces transits ? Voici quelques éléments explicatifs.
Les éclipses sur l’axe Gémeaux-Sagittaire
Juste avant le début du mois de décembre, le 30 novembre, a lieu une éclipse lunaire pénombrale à 8° de Gémeaux. Si vous lisez l’anglais, je recommande vivement les horoscopes rédigés par Chani Nicholas à cette occasion.
Une éclipse solaire aura lieu le 14 décembre à 23° de Sagittaire.

Les éclipses se produisent généralement par paires, à 6 mois d’intervalles ; il y a eu une première éclipse lunaire en Sagittaire en juin dernier.
L’astrologue Leisa Schaim décrit les éclipses comme des formes plus intenses de nouvelles ou pleines Lunes, qui apportent donc des commencements et fins très chargées. Elle précise que quelque chose de notable n’arrive pas forcément à chaque éclipse, mais qu’il devrait cependant se produire un changement dans les maisons astrologiques concernées durant la série d’éclipses.
Je vous encourage donc à examiner votre thème natal pour voir quelles maisons sont concernées par cette série d’éclipses qui prend place sur l’axe Gémeaux-Sagittaire. En ce qui concerne les significations des maisons, si vous avez besoin d’un rappel, voir l’article dédié.
Selon Kelly Surtees, ce transit peut refléter beaucoup d’agitation émotionnelle, une disruption des habitudes. Comme la lunaison a lieu en Gémeaux, elle ajoute aussi que cela fait penser à une soif d’information, de savoir, de dialogue, de connexion ; peut-être un peu difficile à canaliser comme il s’agit d’une éclipse.
Pour Austin Coppock les éclipses évoquent l’image des lumières noires, que l’on ne peut pas voir à moins d’éteindre les lumières « normales », ainsi que celle des créatures bioluminescentes qui vivent dans les abysses, là où il fait extrêmement sombre. Il fait aussi remarquer que l’éclipse lunaire prend place très près de l’étoile fixe Aldebaran ; Aldebaran est une étoile dite royale, qui peut être interprétée comme décrivant des personnes ayant beaucoup de pouvoir et notamment beaucoup de possessions. Chris Brennan note Donald Trump et Mike Pence ont tout deux leur Soleil natal en Gémeaux, et que l’idée de « clôture » qui est associée à l’éclipse semble correspondre à la fin de leur présidence et vice-présidence. Des remarques similaires sur l’importance des éclipses en terme d’activation des thèmes natals de personnes ayant beaucoup de pouvoir politique sont faites durant le forecast, notamment au sujet de Joe Biden, Kamala Harris, entre autres.
Entrées de Saturne et Jupiter en Verseau et grande conjonction

Le 17 décembre, Saturne entre dans le signe de Verseau, après environ 3 ans en Capricorne. Nous avons eu une sorte de « preview » de ce transit lorsque Saturne a fait un court séjour en Verseau au printemps-été 2020 (du 21 mars au 1er juillet) avant de rétrograder en Capricorne. À l’exception de ces quelques mois, Saturne a transité en Capricorne depuis fin décembre 2017. L’entrée de Saturne en Verseau marque donc le début d’un nouveau long transit en signe : Saturne ne quittera Verseau qu’en 2023.
Saturne quitte son domicile cardinal de terre (Capricorne) pour son autre domicile, de modalité fixe et appartenant à la triplicité d’air (Verseau). L’entrée de Saturne en Verseau signifie aussi que Saturne ne sera plus en co-présence à Pluton, ce qui à mon avis est un sujet de réjouissance, vu les thèmes associés aux conjonctions Saturne-Pluton.
Le 19 décembre, Jupiter, la Grande Bénéfique, entre elle aussi en Verseaux. Jupiter était en Capricorne, le signe de sa chute, depuis début décembre 2019. Son entrée en Verseau peut donc être vue comme une forme de libération pour Jupiter ; bien que toujours dans un signe saturnien et en co-présence à Saturne, Jupiter ne connaît pas autant de contraintes en Verseau qu’en Capricorne.
Le 21 décembre a lieu la conjonction de Jupiter et Saturne à 0° de Verseau, appelée « grande conjonction » car il s’agit de la conjonction des deux planètes traditionnellement appelées « grande bénéfique » et « grande maléfique ».

L’astrologue Tony Howard enseigne Saturne en Capricorne comme construisant des structures, et Saturne en Verseau comme améliorant ces structures. D’autres ont aussi fait remarquer que Saturne en Verseau, un signe d’air, pouvait refléter une virtualisation accrue des structures : en cette période de pandémie, nous nous reposons en effet encore davantage sur Internet.

La conjonction Mars-Saturne de fin mars 2020 a eu lieu exactement au même degré (0° de Verseau) que celle de Jupiter et Saturne qui prendra place ce mois de décembre. Étant donné que la conjonction des deux maléfiques a coïncidé avec un pic d’aggravation de l’épidémie, il a été suggéré que la deuxième conjonction ayant lieu au même degré, cette fois de la grande bénéfique Jupiter avec Saturne, pourrait coïncider avec une forme d’apaisement ou de réparation des dommages indiqués par la conjonction de Mars-Saturne (voir les commentaires de Chris Brennan à ce sujet dans le forecast d’avril de The Astrology Podcast). Il y a en ce moment des discussions au sujet d’un vaccin contre le COVID19 qui devrait commencer à être diffusé mi-décembre, ce qui pourrait correspondre à cela.
En astrologie mondiale, Jupiter est parfois interprétée comme un significateur des foules. Le séjour de Jupiter en Capricorne a été marqué par des confinements tout autour du monde ; on pourrait penser que des changements progressifs sont à venir de ce côte-là. Comme Jupiter restera sous le joug de Saturne jusqu’en mai 2021, puis de juillet 2021 à fin décembre 2021 après un bref passage en Poissons, je ne pense qu’il faille s’attendre à des déplacements vraiment beaucoup plus faciles des foules (comparables à ce qui était possible pré-pandémie) avant 2022.
Mercure : détriment, cazimi, influences saturniennes
Mercure entre en Sagittaire le 1er décembre. Pour rappel, la planète Mercure est associée à la curiosité, la communication, la traduction, le besoin d’apprendre et d’exprimer ses idées par le discours (entre autres ; cf article dédié).
Comme Mercure a rétrogradé en Scorpion et Balance ces derniers mois, c’est la première fois qu’iel entre dans un signe mutable depuis début septembre. Selon le système de dignités, Mercure est en détriment dans le signe de Sagittaire. Mercure en Sagittaire est décrit·e comme comique, spontané·e, idéaliste mais aussi très susceptible de faire des gaffes et de déconcerter par sa franchise. Jusqu’au 19 décembre, Mercure répond d’une planète en chute (Jupiter en Capricorne), et dans tous les cas, répond d’une planète en territoire saturnien jusqu’à la fin de son transit en Sagittaire.
Au petit matin du 20 décembre, Mercure conjoint le Soleil à 28° de Sagittaire. On considère qu’une planète à moins de 8° du Soleil est « sous les rayons », affaiblie ; cependant, la conjonction au degré à moins de 17′, appelée cazimi (de l’arabe kasmimi, qui signifie « comme au cœur ») est une condition qui renforce la planète conjointe au Soleil.

Dans la nuit du 20 au 21, entrée de Mercure en Capricorne, où iel n’est plus en détriment et dépend alors de Saturne en domicile, mais se retrouve en co-présence à Pluton. Au plus optimiste, cette combinaison planétaire peut dénoter pragmatisme, stratégie, clarté et intensité d’expression.
Mars : courage et refus
La planète Mars est arrivée au terme de sa longue période de rétrograde et a repris sa course directe dans son domicile Bélier, où elle transite depuis fin juin. On peut supposer que ce qui a stagné durant la période de rétrograde en septembre, octobre et novembre se verra prendre un nouvel élan. Kelly Surtees parle de Mars comme « the planet that gets things done » : la planète qui agit, efficacement, qui mène les tâches à bien. Il y a une qualité particulièrement directe à l’expression Mars en Bélier : le courage de s’affirmer, d’exprimer sa volonté, mais aussi son refus quand c’est nécessaire.

L’entrée de Saturne en Verseaux signifie aussi que durant les deux dernières semaines de son séjour en Bélier, Mars ne sera plus affligée d’un carré dominant par Saturne, comme c’était le cas ces derniers mois. Mars en Bélier nous invite à réfléchir à ce pour quoi nous voulons nous battre, prendre position, quels conflits sont inévitables et constructifs. Kelly souligne que Mars peut efficacement prendre la défense des personnes données perdantes (« Mars can be a great advocate for the underdog« ).
Le 23 décembre, c’est le troisième et dernier alignement de Mars carré Pluton de cette année 2020. Le premier a eu lieu le 13 août, le deuxième le 9 octobre. Selon Austin Coppock, Mars carré Pluton dénote des frustrations par rapport à des dynamiques de pouvoir, particulièrement des dynamiques de pouvoir implicites ou non-reconnues.
Ces derniers mois et semaines ont clairement vu leur lot d’injustices et d’abus de pouvoir particulièrement criants, et je nous espère nombreuxses à refuser la complaisance et contester la répression.
Quelques sources et références pour cet article :
- The Astrology Podcast
- Mars Direct in Aries: Courage, Choices, Progress, Kelly Surtees
- Of The Heavenly Spheres, Helena Avelar & Luis Ribero
- Hellenistic Astrology: The Study of Fate and Fortune, Chris Brennan
Les différents thèmes présentés dans cet article ont été réalisés avec le logiciel open source Morinus.
[…] déjà évoqué la Grande Conjonction dans l’article sur les transits de décembre 2020, mais je me suis dit que ça valait le coup d’en reparler dans un article dédié […]
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