La Pleine Lune de novembre 2023 a lieu le 27 novembre 2023 à 10h16 (France hexagonale), à 4°51′ Gémeaux.

Ci-dessous, le thème de cette lunaison avec Paris, France comme lieu de référence.

Tout comme la Nouvelle Lune du 13 novembre, cette lunaison a lieu en aspect serré à Mars, en orbe de 2°. Cette Pleine Lune fait suite au cazimi de Mars en Scorpion III ; le Soleil et Mars se trouvent maintenant dans le premier décan du Sagittaire.

La Lune se sépare d’un carré supérieur de Saturne et de l’opposition partile à Mars. Son prochain aspect est un trigone à Vénus le lendemain, un carré supérieur de Neptune en Poissons, puis elle opposera Mercure en Sagittaire avant d’entrer en Cancer.

La Lune est Pleine dans le premier décan des Gémeaux, qu’Austin Coppock appelle « La Pomme d’Eden », et qui est dirigé par Jupiter et Mercure. C’est un lieu de curiosité intellectuelle abondante, de multi-tasking, de connaissances diverses et variées, ce qui est souvent étourdissant. On a tôt fait de s’égarer dans de multiples centres d’intérêt en Gémeaux I, ce qui peut être difficile à canaliser. La Pleine Lune est une énergie intense, c’est le bol plein à ras bord de soupe brûlante ; dans ce décan, cette intensité peut s’exprimer par une curiosité débordante et une envie de faire 36 choses à la fois. Les aspects de Saturne et Mars peuvent représenter une certaine frustration, car le rôle de ces deux planètes est de dire non, de trancher, de séparer. Au mieux, cela peut faciliter une certaine forme de discipline et dynamiser davantage, mais je vois le potentiel pour de l’irritation et de la volatilité avec cette configuration.

La Lune en Gémeaux dépend de Mercure, qui se trouve ici exilé, dans le troisième décan du Sagittaire, en carré partile avec Neptune en Poissons. Cet aspect évoque la désorientation, les illusions et désillusions. Les thématiques mercuriennes de la communication, de l’agilité, du commerce, des transactions sont mises à mal. En revanche, avec le sextile soutenant de Vénus en Balance, Mercure ici se prête à une exploration artistique de l’agitation.

L’aspect formé par la Lune après avoir été déliée des liens du Soleil (conjonction ou opposition dans une orbe de 10°) est considéré comme particulièrement significatif : ici, le trigone à Vénus est auspicieux, il s’agit d’un aspect soutenant entre deux planètes de la même équipe. De plus, l’aspect se forme ici de nuit, alors que le Soleil est couché et que la Lune s’est levée, faisant de la Lune le luminaire de l’équipe, et Vénus la planète la plus bénéfique du thème à ce moment.

Toutefois, il me semble important de noter que Vénus est ici affaiblie par la conjonction au Nœud Sud. Ce que Vénus apporte est donc drainé et ascétisé, et m’évoque au mieux l’union via la purification. Le soutien que Vénus peut apporter à la Lune ici est teinté d’une certaine étrangeté, potentiellement d’enjeux très anciens, et ne fournit pas nécessairement la stabilité idéale. En Balance III, dans le décan qu’Austin Coppock appelle « Le Gyroscope », la danse de Vénus est une recherche d’équilibre et cette recherche n’est pas toujours des plus apaisées.

D’un point de vue rituel et magique, bien que les délinéations « manifestations » abondent pour les Pleines Lunes, je ne trouve pas qu’il s’agisse de la phase qui s’y prête le plus, du moins si l’on cherche à élaborer quelque chose de stable et durable et pas juste un feu d’artifice. Le passage de la Lune en Taureau avant la Pleine Lune, où elle est soutenue par Jupiter, ou en Cancer après la Pleine Lune, où elle est soutenue par Jupiter et Vénus, me semble préférable pour des rituels nécessitant une Lune en forme.

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Sources et références sélectives

• 36 Faces, Austin Coppock
• Hellenistic Astrology: The Study of Fate and Fortune, Chris Brennan
• Ancient Astrology in Theory and Practice, Demetra George
• On The Heavenly Spheres, Helena Avelar & Luis Ribeiro
• Anthology, Vettius Valens