Alphard est une étoile de la constellation de l’Hydre, qui est actuellement située à 27° Lion dans le zodiaque tropical.
La constellation Hydra

La constellation de l’Hydre est la plus large du ciel, s’étendant sur près de 95° du zodiaque, de Cancer au Scorpion dans le zodiaque tropical. Elle a eu bien des noms différents, mais dans la plupart des cultures il s’agit d’un serpent ou d’une couleuvre d’eau ; le mot féminin ὕδρα, húdra dérive de ὕδωρ, húdōr (« eau ») et signifie « serpent d’eau ».
On pense que la constellation dépeinte sur une pierre uranographique de l’Euphrate datée de 1200 avant l’ère commune est l’Hydre, la montrant comme la source des « grandes profondeurs » . La constellation de l’Hydre était connue dans les textes astronomiques babyloniens comme Bašmu, « le Serpent » (𒀯𒈲, MUL.dMUŠ). Ce serpent est dépeint avec le torse d’un poisson, la queue d’un serpent, les pattes avant d’un lion, ainsi que des pattes d’aigle, des ailes et une tête réminiscente d’un dragon (notamment une autre créature du même contexte mythologique, le mušḫuššu).

Sur son dos, un oiseau, et plus tard une coupe.

Dans le cadre des mythes de la Grèce antique, l’hydre de Lerne (Λερναία Ὕδρα / Lernaía Húdra) est un serpent d’eau qu’Héraklès avait pour tâcher de tuer dans le cadre de ses douze Travaux. À chaque tête de l’hydre coupée, de nouvelles têtes la remplaçaient. Les flèches trempées dans le sang de l’Hydre provoquent des blessures incurables, et sa seule haleine est considérée comme un poison, même dans son sommeil. Certaines personnes considèrent l’hydre de Lerne comme représentant un cours d’eau qui provoque des inondations, d’où la thématique des têtes qui se multiplient ; l’hydre représenterait une fertilisation excessive des terres qui les rend marécageuses.
Robin Artisson, dans An Carow Gwyn, dit à propos du symbolisme serpentin (traduction mienne) :
Les serpents sont renommés comme animaux chtoniens ou liés à la terre, représentant non seulement le pouvoir d’animation qui remue le monde tout entier, mais le mouvement de la force de vie dans le sol, et la vie cachée dans l’Outremonde.
L’Hydre est chargée du symbolisme du grand serpent de la création, ce qui n’est pas un côté « mère nature bienveillante », mais plutôt une énergie primale qui peut se manifester comme violente, non-apprivoisée, chaotique, à l’image d’un volcan qui s’éveille parfois d’un long sommeil dans une explosion destructice, ou d’une mer changeante, à la fois nourricière et dangereuse.
Bernadette Brady souligne que c’est lorsque cette énergie est submergée dans l’inconscient que ses manifestations sont les plus extrêmes. Si l’on approche cette remarque de Brady de façon psychologisante, cela fait penser à la manière dont certaines émotions réprimées causent encore plus de problèmes, explosant à la figure quand on ne s’y attend pas, ou s’exprimant de manière non-verbale et inconsciente par exemple via des douleurs physiques.
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